1-L’idée: Voulant profiter de la conjoncture et des tensions qui sévissent dans le monde arabe, et ne tenant aucun compte des spécificités de notre pays dont le processus de changement est lancé  voilà bien plus d’une décennie, un groupuscule de jeunes marocains se sont lancés dans une aventure que personne ne peut prévoir l’issue.

2-La création : Contrairement à ce qui s’est passé en Tunisie et après en Egypte où les manifestations étaient spontanées et que l’outil Facebook devint un outil de communication et de coordination suite à l’ampleur et les tournures qu’ont pris les événements, Le mouvement 20 février s’est crée sur Facebook et non pas spontanément sur une place publique pour étaler ses revendications (que je persiste à dire qu’elles sont légitimes). Pire encore, le groupe fondateur de ce mouvement sur Facebook était très sélectifs quant aux choix des différents adhérents et le statut de leur page était privé c’est-à-dire que personne, outre les administrateurs, ne peut poster un commentaire (ce qui est contraire aux principes démocratiques prônés pas le mouvement).

3-Membres et timing de leur première manifestation : Au départ, et contrairement aux éthiques et dans l’incertitude de l’avenir de leur mouvement, et ne voulant pas se compromettre avant de tâter le terrain, tous les membres se cachaient derrière des pseudos et, ce qui a laisser la porte grande ouverte à toutes sortes de spéculations était le timing de leur première manifestation initialement prévue le 27 février qui coïncide paradoxalement avec la commémoration de la création de la pseudo république sahraoui (RASD ou Polisario).

4-Financement du mouvement : Dupe est celui qui croit que les manifestations du mouvement 20 février se font grâce à l’argent de poche de ses jeunes membres. Chaque manifestation dans chaque ville nécessite des fonds pour les préparatifs, la logistique et  la gestion qui peuvent être de l’ordre de dizaine de milliers de dirhams. Tant que le mouvement n’établi pas de rapport financier pour chaque manifestation à l’instar de ses rapports moraux, et tant que dans ses rapports les  sources et pourvoyeurs de ces fonds ne sont pas divulgués, l’ambigüité primerait, et les intentions, et par suite les motivations du mouvement et de ses parrains resteraient floues.

5-Tissu du mouvement : Tout citoyen initié, aussi peu soit-il, à la politique au Maroc, doit se poser la question suivante :’’Comment peut on expliquer qu’un extrême gauchiste athée et un membre de l’adl wa al ihsane islamiste fondamentaliste s’entretuant dans les enceintes de toutes les universités marocaines, marchent main dans la main dans les rues du Maroc revendiquant la même chose ? ‘’. Et là j’arrive au plus dangereux : Tout le monde sur Facebook avertissait les membres du 20 février qu’ils n’allaient pas pouvoir encadrer tous leurs sympathisants et les contrôler. Car marcher dans les rues demande beaucoup d’expérience que les jeunes de 20 février n’ont point, et que tels deux renards (l’extrême gauche et Al Adl wa Al Ihsane) ils se sont emparés du morceau de fromage du corbeau (le mouvement 20 février) et maintenant que le hold-up est accompli avec éclat, va-t-on assister à un bain de sang comme nous menace le dirigeant d’Al Adl Wa Al Ihsane ? …..Prions pour notre pays, c’est tout ce que je peux dire.