Envers ton pays, envers ta famille et envers l’humanité. Je ne suis pas psy, d’ailleurs il en faut et de solides dans ton cas, mais laisse moi te poser quelques petites questions. Qu’est-ce que tu avais à perdre si tu avais emmené ta femme prendre un jus d’orange à Jemaâ El Fna au lieu d’y amener la mort ? Quel crime méritait le châtiment que tu as infligé au couple Weizman ? Sais-tu que la femme était enceinte ? Elle portait et respirait la vie. Tu lui a enlevé la vie et doublement. Triplement. Tu portais une guitare le jour de ton crime. Mais qu’est-ce qui t’a empêché d’apprendre à en jouer au lieu de passer tes jours à collectionner les débris de métal pour ton plan infernal ? Que t’a fait le pauvre garçon qui t’a servi ton jus d’orange ? Est-ce ainsi qu’on remercie les gens pour leur gentillesse là d’où tu viens ? Tes victimes ont eu droit aux honneurs. Tu auras droit à quoi ? Où est ta gloire ? Que t’avons-nous fait pour nous infliger autant de tristesse ? Marrakech, le Maroc et les Marocains ont relevé la tête. Toi, tu deviens quoi ? Honte à toi ! Que deviendra ta mère, malade, que le voisinage désignera désormais comme étant « Moutt al irhabi » ? Honte à toi ! De là où je viens, une vieille invective, avec une charge exceptionnelle de haine, dit « Que Dieu te donne la folie, la cécité et une très longue vie ». Je ne te jetterai pas cela à la figure. Mais je te souhaite une très longue vie. Selon toute vraisemblance, tu échapperas à la peine capitale parce que, dans ce pays, des gens honnêtes ont milité et militent pour épargner ce châtiment même à des individus comme toi. Ce sont des gens qui aiment la vie. Toi, tu as enlevé la vie à 17 êtres humains. Jemaâ El Fna sera toujours-là avec ses dizaines de milliers d’amis, devenus des millions depuis ton méfait. Toi, tu n’y remettras plus les pieds. Ni ailleurs. Ce Maroc, que tu hais tant, se fera sans toi. Demain, dans 10 ans ou dans 30. Toi, tu moisiras en prison. Honte à toi